Le Court-Circuit

"Café branché sur la vie locale"

De nos jours, l'approche "locale" est au cœur de nos préoccupations lorsque l'on aborde les questions éthiques et écologiques de notre consommation. Comment mettre en oeuvre cette démarche dans le cadre d'un lieu de rencontre et de partage en milieu urbain ? Quelle distance nous sépare (ou nous rapproche) des ressources dont nous avons besoin pour se remplir le ventre et l'esprit ?

Ce sont des questions que se sont posées l'équipe du Court-Circuit, à Tours.

Quésaco ?

Le Court-Circuit c'est un café restaurant qui met en lumière la vie locale de Tours à travers des repas  locaux, les boissons locales, des événements et animations faisant appels à des intervenants locaux !

Nous avons eu la chance d'y manger et de rencontrer des membres de l'équipe.

Le lieu à été aménagé avec des objets et matériaux récupérés dans la dynamique d'un chantier participatif. On s'y sent bien, typiquement le genre d'endroit dans lequel on se laisserait prendre par un bon bouquin, en sirotant un café ou une bière (ou les deux), durant des heures. Les banquettes et les tables sont disposées de manière très ouverte, favorisant ainsi la rencontre, la discussion, les sourires. Les murs sont recouverts de dessins et de tableaux d'artistes du coin, un régal pour les yeux.

C'est dans cette ambiance agréable que nous avons discuté avec Jeff, associé à l'initiative du court-circuit. L'idée de départ était de faire naître un espace qui favorise l'interaction, autour de la vie locale.

Depuis l'ouverture de ce lieu, le Court-Circuit a travaillé avec 70 producteurs, dans un rayon de 100 km autour du restaurant. Ils sont pour la plupart inscrit dans une démarche biologique et donc circulaire ( Je produis du blé avec lequel je nourris mes cochons avec lesquels je fais des rillettes).

Le cuisine est faite en fonction des arrivages, le midi les repas sont pris sous forme de buffet, le soir sous forme d'assiettes avec, en partie, les restes du midi. Les matières organiques donnent du compost qui repart chez les producteurs. Il n'y pas de déchets plastique, seulement des déchets en verre (bières et vins). Le café sert entre 20 et 40 assiettes par jour, réparties entre habitués et novices qui ont le droit à une sympathique présentation du fonctionnement du lieu.  Le paiement se fait de manière déclarative, basé sur une confiance mutuelle.

Des actions culturelles sont également mises en places répondants aux besoin de tout le monde: apéros débats, activités manuelles, art thérapie, concerts, expositions ...

L'équipe se compose de 7 personnes (4 associés et 3 salariés) qui se partagent 4 temps plein, chacun travaillant entre 14h et 21h par semaine.L'équilibre de cette SCOP (société coopérative et participative) se trouve dans la repartition des tâches : achats, communication, événements, boisson, solide, comptabilité.

Jeff nous évoque la question de la prise de décisions et du travail en équipe : Comment prendre des décisions dans un collectif qui fonctionne de manière horizontale ? Qui prend la décision finale ? Qui est responsable de quoi ?

Comment permettre un tel fonctionnement tout en ayant des "références" et "responsabilités"? La difficulté de répondre à toutes ces interrogations se trouve dans l'équilibre entre un fonctionnement horizontale et le fait d'être référent et donc avoir des responsabilités.

Cette réflexion a mis tout le monde d'accord sur la nécessite d'un DLA (dispositif local d'accompagnement). Ce dispositif permet d'accompagner les structures qui le souhaitent, il est financé par la région. L'équipe du Court-Circuit a choisi de se concentrer sur la notion de projet (et de son évolution) et de gouvernance.

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Cette année aura lieu une journée en juin " COMPLETEMENT LOCAUX" qui permettra de mettre en avant les partenaires en lien avec  le Court Circuit.

Si vous habitez dans le coin, nous vous invitons à vous rendre dans ce havre de tranquillité,

et si la distance est trop longe voici leur adresse internet : http://courtcircuit-tours.fr/

Ce que l'on retient de cette rencontre (humaine et gustative) c'est qu'il est tout à fait possible de proposer un service de qualité, qui permet de très bien manger tout en découvrant des saveurs variées, et cela en faisant vivre des artisans locaux, sans déchets, sans pesticides et avec un bilan carbone plus que raisonnable !
On se rend compte qu'on a plus l'habitude de manger des produits qui nous viennent de l'autre bout du monde plutôt que des variétés oubliées de légumes qui poussent à deux pas de chez nous ...

C'est aussi une manière de nourrir le lien social, comme le permettait naturellement le "bistrot du coin" il y a encore peu de temps.

Et puis la nourriture, c'est aussi dans la tête ! De la même manière que le casse-croûte le plus frugal se transforme en festin après avoir franchi un col à vélo, les aliments dont on connait l'histoire avant d'arriver dans notre assiette ont des saveurs décuplées.

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