Pas simple de choisir l'équipement idéal pour une telle aventure, l'enjeu est de trouver le bon compromis pour un matériel adapté à nos besoins, durable, performant, éthique et écologique, tout en restant le plus léger possible.
On se renseigne, on boycotte ceux qui tentent de s'immiscer dans nos têtes à grands coups de pubs, on s'aperçoit que la taille de l'enseigne est inversement proportionnelle à la qualité du service, on fait des sacrifices.
Nous ne saurons que le moment venu si les choix que nous faisons sont les bons...
Les nombreuses expériences de voyageurs nous ont vraiment aidées à y voir plus clair dans cette jungle, à nous d'en faire profiter les autres.
Cette page sera remaniée quand le matériel aura fait ses preuves ou atteint ses limites.
-Nous n'avons aucun sponsor-
1ère MISE A JOUR: JANVIER 2020, GEORGIE, ~9000 km
Au coin du poêle, pendant notre break hivernal, l'occasion de faire un point sur le matériel ... par où commencer ?
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Le vélo:
Nous avons retiré le lien du fabricant, certainement pas un mauvais artisan, mais nous ne pouvons pas le recommander, il a été trop léger sur certains équipements, sur lesquels nous avions pourtant insisté lors de l'achat.
-la jante arrière nous a lâchée en Hollande (sans pourtant n'avoir jamais cassé un rayon ...), depuis, aucun problème.
-la jante avant présente aujourd'hui des fissures à la base de presque tous les rayons, hors de question de continuer comme ça.
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Sur un tandem, les roues sont primordiales, nous le savions et avions insisté lors de l'achat, c'est notre principal point de mécontentement: les jantes n'étaient pas assez solides et ont donc cassé avant les rayons !
L'outil démonte cassette "de voyage" Unior (tout petit !) nous a été très utile pour changer notre unique rayon cassé, côté cassette. C'est arrivé peu de temps après notre changement de roue en Hollande (pas considéré comme un problème !)
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Le cadre: la base arrière (côté transmission), tout près du pédalier, a cassé peu après Istanbul. Ça peut toujours arriver, c'est même une des raisons pour laquelle nous avons choisi un cadre acier (facilement réparable).
Résultat: cadre cassé à midi, au milieu de nul part, réparé à 21h , aussi solide qu'avant (voir plus !). Bon, l'entraide Turque est exceptionnelle, mais on trouve des postes à souder partout dans le monde.
Avec un cadre alu, le voyage ce serait surement arrêté là ...
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La remorque:
la barre de traction s'est tordue très peu de temps après le départ ( ou plutôt "détordue": elle perdait de sa courbure, nous obligeant à la "retordre" tous les matins).
Un mail au fabricant avec une photo de notre chargement, réponse immédiate: "première fois que je vois ça, ce n'est pas normal" il nous a renvoyé une nouvelle barre très rapidement à Paris. Nous avons fait le choix de la sécurité en utilisant les deux pour la "doubler", d'abord boulonnées puis soudées en Pologne (la différence n'est qu'esthétique). Bien sûr, ça n'a pas bougé depuis.
Donc très bon SAV, malheureusement nous ne saurons jamais si la nouvelle barre de traction aurait tenue, mais il faut dire que cette barre n'est pas cintrée (avec une cintreuse), mais tordue entre des piges (vaguelettes du coté de la courbe), moyen donc ...
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Le système de fixation à la tige de selle bougeait de temps en temps (problème reconnu sur ce modèle), nous avons eu la chance de pouvoir usiner un tube intermédiaire entre le tube de selle et la tige de selle, sur lequel la fixation est soudée (ils savent travailler ces Polonais !)
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Les bagues en téflons sont très usées (les rondelles en bronzes ajoutées depuis la Pologne ont bien atténué le problème).
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La roue de la remorque: Le moyeu dynamo SP-PV8 a arrêté de produire de l'électricité en Turquie, impossible à réparer. Le montage de la roue n'est bien sûr pas en cause, on ne peut pas non plus en vouloir à shutter precision: monter un moyeu dynamo non bridé à 3W sur une si petite roue a peut-être entraîné une surchauffe ? L'enquête est en cours ...
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La remorque a tendance à pencher un peu d'un côté, mais s'avère très pratique à l'usage.
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Les accessoires:
Tout d'abord, cassons une idée reçue: on entend toujours qu'il faut privilégier Shimano car c'est le plus standard et répandu dans le monde entier. Nous nous apercevons aujourd'hui que c'est la seule marque que nous ne pouvons pas commander sur internet dans un très grand nombre de pays en dehors d'Europe. Donc NON, Shimano n'est pas adapté au voyage !
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La transmission: nous la changeons après 9000 km (les vitesses ne passent plus "proprement", mais nous pouvons encore largement rouler), nous avons cassé un maillon rapide, et c'est tout. Donc plutôt pas mal sur un tandem.
(plus de détails sur la transmission dans la rubrique sur le vélo avant le départ, plus bas)
Nous avons utilisé environ 400ml de Squirt depuis le départ.
Je regrette les sélecteurs de vitesses non indexés que j'avais sur mon vieux Peugeot en France: ils permettent de passer les vitesses même lorsque la cassette est complètement usée (c'est peut-être la raison pour laquelle les anciens ne changeaient presque jamais leur transmission ?).
Le pédalier arrière (Truvativ) a demandé à être resserré quelques fois. En cherchant bien, il y a un jeu infime dans le boitier de pédalier arrière depuis peu (GXP spécial tandem). A surveiller (avec un boitier de rechange dans les bagages bien sûr !)
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Les freins ont surchauffé dans une descente, (180 à l'avant, 203 à l'arrière + V brake; étriers mécaniques avid BB7). Nous étions contraints de suivre (trop) lentement une voiture dans une très forte descente (impossible de freiner par à -coups).
Nous changeons les disques pour les shimano (eh oui ...) ice-tec, flottants et structure sandwich qui permet de réduire la température, pour être plus sereins dans les pentes. A suivre ...
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Les pneus Schwalbes marathon plus nous ont duré environ 7000km avec très peu de crevaisons. Ils se déchiraient sur les flans (c'est dommage, la bande roulante était encore bonne), nous n'avons pourtant jamais roulé sous gonflé.
Nous avons dû les changer impérativement à Istanbul, et pensions bêtement les payer moins chers... nous avons dû débourser le double du prix Européen: les taxes sont affolantes dans ce pays.
N'ayant pu commander (en magasin, dans l'urgence) que les marathons mondiales (modèle renforcé), nous avons beaucoup plus crevé entre Istanbul et la Géorgie que pendant tout le reste du voyage ! Par contre, les crampons font vraiment la différence sur les chemins et ne se ressentent pas sur route.
Nous les changeons donc pour les Marathon plus tour (toujours en 2 pouces), et conservons les mondiales (tringles souples) en pneus de secours.
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Les selles: Il n'y a effectivement pas mieux que brooks (les selles trop moelleuses engendrent des brûlures). Mais attention, elles ont besoin d'être plus reculées que les autres, nous sommes obligés de changer nos tiges de selles pour d'autres avec plus de recul (il est aussi possible de jouer sur la longueur de la potence), car nous sommes actuellement assis sur la structure en métal, d'ailleurs le cuir ne s'est presque pas déformé après environ 4000km ... En espérant que le mal aux fesses ne soit plus qu'un mauvais souvenir cette année !
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Le sac de remorque Ortlieb duffle 110l ne ferme plus correctement, la fermeture s'ouvre par le milieu. Un ami a eu le même problème sur le sien. En espérant que c'est réparable par un artisan, car oui, le SAV de Rose bike (où nous achetions tout le matériel vélo depuis plusieurs années) ne couvre pas la Géorgie et se fout de trouver une solution en passant par la France, au lieu de cela, ils nous envoient des réponses automatiques ... dommage, ils ont perdus des clients fidèles.
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La tente Eureka: les arceaux en aluminium ont tous cédé en Belgique ... nous les avons changés par des arceaux standards (toujours en aluminium) depuis, aucun problème. Nous sommes contents de la toile, Eureka a déposé le bilan peu après notre départ.
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Les gourdes klean kanteen en inox sont toujours très propres et en très bon état. Les biberons fuient toujours un peu, ce qui n'est pas un problème en position droite sur le vélo, mais attention à ne pas les coucher par terre dans la tente !
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La gourde sans biberon, remplie d'eau chaude et entourée d'une chaussette fait une bouillotte parfaite dans le sac de couchage !
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Le couchage en général nous convient bien: notre limite est -3°C, Hugo en sous-vêtement, Nina avec tous ses vêtements et la bouillotte.
Bien fermer les élastiques du sac de couchage est primordial, ainsi que la capuche. Porter un bonnet et mettre un manteau autour du sac de couchage au niveau des pieds réduit efficacement les pertes de chaleur.
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Les sacoches Vaude sont comme neuves, le système de charge USB2BYK très performant, le réchaud à bois nous convient toujours parfaitement, notre thermos nous apporte un grand confort, été comme hiver.
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Beber et sa remorque
Beber est un vélo réincarné, produit dans un atelier artisannal. Qui pourrait croire que ce cadre, avant même de grandir, était voué à finir à la benne dans la plus grande indifférence ?
Au delà du coté éthique, cela nous permet d'avoir un tandem adapté à notre taille (ce n'est pas rien !), en acier et des petits plus non négligeables: troisième frein, deux positions de porte bagage avant pour grandes/petites sacoches ...
Ça roule tout seul, l'impression de robustesse qui émerge de cette bête de somme nous permet de partir l'esprit tranquille.
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La remorque est fabriquée elle aussi artisanalement, en petite série par Oxtail, au Portugal. Nous avons choisi le modèle EX1, les dimensions du sac ortlieb duffle 110 litres sont optimales.
Les soudures sont grossières mais ne font pas douter de la solidité de l'ensemble. Le système de suspension est génial, contrairement à la fixation qui demande à être améliorée (une poignée caoutchouc autour de la tige de selle et deux entretoises découpées dans un tube en alu améliorent le maintien).
Ce système d'accroche avec le pivot au plus proche de la selle, permet un rayon de braquage très faible, pratique en tandem !
La roue a été remplacée par une autre avec moyeu dynamo SP PV8, merci Armand et la roue qui tourne à Castelnaudary pour le montage !
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​Les composants ont été eux aussi choisis avec soins.
Il y a les basiques qui n'ont plus à faire leurs preuves:
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-roues 26 pouces,
-pneus schwalbes marathons plus,
-sacoches vaudes,
-selles "selle royal",
-porte bagage arrière topeak (parfait avec les freins à disques),
-porte bagage avant tubus,
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...et une petite expérimentation sur la transmission, dans le but de la faire durer le plus longtemps possible:
C'est une 3x9 shimano déore (cassette et derailleur) avec un pédalier sram truvativ firex.
Nous partons avec deux chaînes pour vélo à assistance électrique (plus solide mais plus lourde) que nous alternerons tous les 2000 km environ pour "lisser" l'usure de la transmission en général.
Le lubrifiant pour chaîne utilisé est du "squirt", à base de cire et d'eau, c'est écologique, apparemment très efficace, et ça garde la chaîne propre (fini le camboui !).
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La chaîne de liaison ne subissant pas de changement de rapport, elle peut être plus robuste et travaille toujours droite, il ne devrait pas y avoir de problème de ce coté là .
A suivre donc ...
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Tente "eureka el capitan 2"
La qualité à l'air présente, l'intérieur est vaste, ainsi que les deux absides. Nombreuses ventilations refermables par zips.
Nous ne l'avans pas testée par gros temps mais le produit met en confiance.
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Sacs de couchage "Vaude sioux 1000 syn" et les sous-sacs en coton "Thermarest"
Super confo ! c'est comme à la maison !
L'avantage du synthétique: c'est facilement lavable,
l’inconvénient: un duvet et un sous-sac remplissent complètement une sacoche "Vaude aquaback"
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Matelas "Thermarest neoair Xtherm"
​On dort très bien (y compris en position latéral sans toucher le sol !) très bonne isolation, système de gonflage simple et efficace.
(ne pas gonfler à la bouche: chaleur + humidité = moisissures)
Tente, sac de couchage, sous-sac et matelas: aucun problème pour dormir à 5° (on a pas encore testé moins).
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Réchaud à bois + Popotes 1600 ml toaks